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    The Shadow YearRécit mélancolique et touchant *****

    "A lake is the landscape's most beautiful and expressive feature. It is earth's eye; looking into which the beholder measures the depth of his own nature." (Un lac est le trait le plus beau et le plus expressif du paysage. C'est l'œil de la terre, où le spectateur, en y plongeant le sien, sonde la profondeur de sa propre nature.)
    C'est par cette citation extraite de "Walden" de Henry David Thoreau que commence "The Shadow Year" ("La maison du lac"), un roman mélancolique empreint de l'atmosphère désolée d'un cottage perdu dans la région de Peak District. Lila, jeune femme brisée par l'événement tragique qu'elle vient de vivre, reçoit ce cottage en héritage et saisit l'opportunité qui lui est ainsi donnée de s'isoler pour tenter de se reconstruire, loin de sa vie londonienne et au coeur de la nature. Parallèlement à ce récit, le lecteur est emmené dans ce même cottage au début des années 80, lorsque cinq jeunes diplômés sans réelles perspectives décident de s'y installer en communauté pour un mode de vie simple et idéal, sans contraintes sociales et au contact des éléments naturels. Les points de vue de Lila (pour le présent) et de Kat (pour les années 80) sont présentés en alternance, assurant ainsi l'intérêt permanent du lecteur.
    Au fil du récit, le lien entre les deux histoires et leurs personnages respectifs est dévoilé peu à peu, dressant un triste tableau de trahisons, de relations blessantes, d'idéalisme fracassé sur la réalité du quotidien. Les indices sont révélés de manière graduelle et intelligente, assurant au lecteur une découverte progressive de ce qui s'est passé trente ans auparavant, avec en point culminant un épilogue glaçant qui éclaire le mystérieux prologue. C'est au bord de ce lac que la nature, parfois très sombre, de chacun se révèle et que la citation de Walden prend tout son sens.
    Une lecture agréable qui donne en outre envie de découvrir le précédent roman d'Hannah Richell, "Secrets of the Tides".

     


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    L'île des oubliésVoyages... *****

    Un voyage en Crète tout d'abord, dont tous les amoureux de la Grèce retrouveront l'ambiance douce et chaleureuse, mais aussi un voyage dans le temps, lorsqu'il y a quelques décennies seulement, les lépreux étaient exilés dans l'île de Spinalonga. Ces découvertes se font à travers quatre générations de femmes, avec en fil conducteur le destin de la famille Petrakis, destin qui prend plus souvent qu'à son tour des airs de tragédie grecque. Le lecteur est rapidement emporté par le fil du récit, fluide et passionnant, et l'on en vient presque à oublier le point de départ de l'histoire, à savoir le désir de la jeune Alexis de profiter de son séjour en Grèce pour lever le voile sur le passé mystérieux de sa mère.
    Livre de vacances dans le bon sens du terme, "The Island" ("L'île des oubliés") nous éclaire sans aucun misérabilisme sur des réalités cruelles et encore proches, tout en laissant la part belle à l'espérance. Une lecture à la fois agréable, instructive et dépaysante que je vous recommande.


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  • Mourir sur SeinePrémices quelque peu décevants **

    Au risque d'aller à contre-courant des autres avis et de m'attirer les foudres d'autres lecteurs, je dois bien avouer que je n'ai pas été séduite par "Mourir sur Seine"... Pour ne pas me faire lyncher tout de suite, je précise que j'ai adoré les autres oeuvres de Michel Bussi et que si j'écris ce commentaire, c'est notamment pour que ceux qui le découvriraient par "Mourir sur Seine" et qui n'apprécieraient pas, se donnent la peine de lire ses romans postérieurs, où l'on voit une réelle évolution qualitative de l'auteur.
    Après un prologue intrigant, le lecteur est emmené à l'Armada de Rouen, au cours de laquelle trois marins sont assassinés dans d'étranges circonstances. Indépendamment du fait que le sujet -la piraterie, les trésors cachés, les légendes marines- n'est pas l'un de mes préférés et que cela a sans doute une influence sur mon jugement, je n'ai pas aimé le style (beaucoup de points d'exclamation, peu de constructions élaborées) ni l'intrigue, malgré quelques astuces bien pensées qui donnent déjà un avant-goût des excellents romans qu'il écrira plus tard. Peu de consistance dans les personnages, pas mal de clichés et de caricatures voire d'invraisemblances dans la narration, autant d'aspects qui m'ont fait soupirer plus d'une fois. L'ambiance de la région et des journées de l'Armada est cependant évocatrice et bien rendue pour ceux qui comme moi ne connaissaient pas l'événement et l'on devine déjà le germe des qualités qui se développeront pleinement dans ses autres oeuvres.
    Si vous ne connaissez pas Michel Bussi, "Mourir sur Seine" n'est pas la meilleure façon de le découvrir car bien en-deçà de ce dont il est capable. Ne le jugez pas sur ce seul roman et précipitez-vous plutôt sur "Un avion sans elle", "Nymphéas noirs" ou encore "N'oublier jamais", qui m'ont laissé d'excellents souvenirs de lecture.


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    Le secret du mariDrôle et touchant à la fois *****

    Trois femmes, trois destins qui vont se rejoindre de manière émouvante et inattendue...
    Cecilia Fitzpatrick, mère de trois petites filles, mène une vie heureuse et sans histoires, combinant avec succès sa vie familiale et son travail de démonstratrice Tupperware, jusqu'au jour où elle découvre dans le grenier une lettre de son mari, l'enveloppe scellée indiquant "à n'ouvrir qu'après ma mort"... soit le genre de phrase qui incitera n'importe quelle femme à faire exactement le contraire smile
    Tess O'Leary mène elle aussi une vie en apparence très calme auprès de son mari et de son petit garçon lorsqu'un coup de tonnerre inattendu vient bouleverser cette sérénité.
    Rachel Crowley est quant à elle une dame âgée dont la vie a été marquée par la mort tragique sa fille Janie il y a près de trente ans et qui a d'autant plus de mal à surmonter ce drame que bien des questions sont restées sans réponse.
    Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous, mais sur ces bases qui ne révolutionnent certes pas la littérature, Liane Moriarty a construit une histoire qui m'a très vite accrochée: d'une part, parce que les trois récits se rejoignent rapidement et se développent de manière ingénieuse et d'autre part, parce que le style de Liane Moriarty est vif et enjoué et qu'elle m'a fait (sou)rire plus d'une fois. Je l'ai lu en version originale et ne peux donc me prononcer sur l'effet donné en français mais en tout cas, la lecture en anglais est très plaisante.
    "The Husband's Secret" est un roman qui a le mérite de se lire facilement sans être niais et d'allier humour, tendresse, mystère et tristesse. Un bon moment de lecture, tantôt divertissant, tantôt émouvant. A emporter en vacances sans hésiter !


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    The Husband's SecretDrôle et touchant à la fois *****

    Trois femmes, trois destins qui vont se rejoindre de manière émouvante et inattendue...
    Cecilia Fitzpatrick, mère de trois petites filles, mène une vie heureuse et sans histoires, combinant avec succès sa vie familiale et son travail de démonstratrice Tupperware, jusqu'au jour où elle découvre dans le grenier une lettre de son mari, l'enveloppe scellée indiquant "à n'ouvrir qu'après ma mort"... soit le genre de phrase qui incitera n'importe quelle femme à faire exactement le contraire.
    Tess O'Leary mène elle aussi une vie en apparence très calme auprès de son mari et de son petit garçon lorsqu'un coup de tonnerre inattendu vient bouleverser cette sérénité.
    Rachel Crowley est quant à elle une dame âgée dont la vie a été marquée par la mort tragique sa fille Janie il y a près de trente ans et qui a d'autant plus de mal à surmonter ce drame que bien des questions sont restées sans réponse.
    Rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous, mais sur ces bases qui ne révolutionnent certes pas la littérature, Liane Moriarty a construit une histoire qui m'a très vite accrochée: d'une part, parce que les trois récits se rejoignent rapidement et se développent de manière ingénieuse et d'autre part, parce que le style de Liane Moriarty est vif et enjoué et qu'elle m'a fait (sou)rire plus d'une fois. Je l'ai lu en version originale et ne peux donc me prononcer sur l'effet donné en français mais en tout cas, la lecture en anglais est très plaisante.
    "The Husband's Secret" est un roman qui a le mérite de se lire facilement sans être niais et d'allier humour, tendresse, mystère et tristesse. Un bon moment de lecture, tantôt divertissant, tantôt émouvant. A emporter en vacances sans hésiter !


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