• Le jour où

    Le jour où

    «On devrait toujours faire les choses au moment où l'on a envie de les faire, sans tergiverser, sans vouloir être raisonnable, sans remettre à plus tard. Parce qu'on ne sait jamais s'il y aura un plus tard en réalité. Et il suffit d'un minuscule grain de sable pour que le "plus tard" se transforme en "trop tard", pour que l'espoir se métamorphose en regrets. La pire erreur qu'on puisse faire, dans la vie, c'est d'être raisonnable. De temporiser, de douter, d'attendre. Au lieu de se contenter de vivre.» ****

    Une rencontre tient parfois à bien peu de chose. Benjamin n’aurait pas dû se trouver dans le cimetière ce jour-là mais il est venu assister aux funérailles d’un inconnu que le hasard a placé sur sa route, lui laissant au passage un lourd sentiment de culpabilité. Rebecca a quant à elle pris l’habitude de venir fleurir les tombes abandonnées. La jeune femme attire l’attention de Benjamin et il décide de revenir au cimetière avec l’espoir de la revoir.

    Le roman d’Amélie Antoine «Le jour où» commence par un prologue interpellant, avant de se poursuivre par cette rencontre inattendue de deux êtres égarés. J’avoue que les débuts de la relation entre Benjamin et Rebecca m’ont fait craindre un roman sentimental à l’eau de rose mais la révélation progressive de ce qu’a vécu Rebecca vient soudain donner à une histoire a priori banale une dimension à la fois profonde et tragique. Comment construire une relation avec une personne à ce point éprouvée et dont la principale préoccupation se trouve à mille lieues d’une vie de couple ?

    La construction du roman est intéressante puisque les titres des chapitres font référence à une double chronologie : «le jour où» et… «le jour d’après», suscitant ainsi l’interrogation du lecteur quant à ces jours qui ont/vont bouleversé/er des existences. La fin m’a paru un peu trop convenue à mon goût, donnant à l’ensemble moins d’impact que «Raisons obscures» du même auteur, mais il y a par contre dans le propos une sincérité et une tonalité émouvantes qui donnent à penser que pour la rédaction de ce roman, Amélie Antoine a laissé un morceau de sa chair dans l’encrier, pour paraphraser Tolstoï…

    Un roman à la fois triste et tendre qui, sous le couvert d’une histoire d’amour, aborde un sujet douloureux et hélas trop souvent d’actualité.

     

    Je remercie le service presse d'Amélie Antoine de m'avoir fait parvenir un exemplaire de ce roman en avant-première en échange d'une critique honnête.

     

     

     

     


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