• Eleanor Oliphant va très bien

    Premier roman prometteur mais sans plus... ***

    Parution en français: 28 septembre 2017

    «Eleanor Oliphant is Completely Fine» («Eleanor Oliphant va très bien») m’a tentée par les nombreux éloges reçus pour sa version originale, éloges émanant tant de la presse que de lecteurs et le présentant comme un livre qui provoquait tant des éclats de rire que des sanglots. Je n’ai quant à moi ressenti aucune de ces deux émotions, étant simplement tantôt amusée, tantôt touchée, et je suis donc nettement plus réservée que la plupart des autres lecteurs.

    Eleanor est une jeune comptable d’une trentaine d’années dont la vie est parfaitement réglée et sans surprises. Eleanor va bien, ou du moins le prétend-elle, mais le lecteur se rend vite compte que tel n’est pas le cas (à propos de son entretien d’embauche: «I turned up for the interview with a black eye, a couple of missing teeth and a broken arm <…> Perhaps he could also tell that I’d never need to take time off to go on honeymoon, or request maternity leave.» Sa vie sociale est inexistante, la seule compagnie du week-end étant sa bouteille de vodka, et au fil du récit, sa souffrance est de plus en plus perceptible : «There have been times when I felt that I might die of loneliness. <…> I ache, I physically ache for human contact  -I truly feel that I might tumble to the ground and pass away if someone doesn’t hold me, touch me. <..> If someone asks you how you are, you are meant to say FINE. You are not meant to say that you cried yourself to sleep last night because you hadn’t spoken to another person for two consecutive days. FINE is what you say." Sur cette vie de solitude profonde plane l’ombre de la mère d’Eleanor, qui a commis l’innommable et a fait de sa fille ce qu’elle est aujourd’hui. Une touche d’espérance cependant dans cette noirceur : une relation naissante avec Raymond, un collègue, dont les manières agacent souvent Eleanor mais qui sera le premier à lui manifester une réelle gentillesse…

    J’ai trouvé le début de ce roman très prometteur, le manque total d’adaptation sociale d’Eleanor donnant lieu à des réflexions à la fois humoristiques et émouvantes. Cependant, certaines de ces réflexions et situations m’ont paru un peu forcées et dès lors peu crédibles et la suite du roman n’a pas tenu les promesses des premiers chapitres. Mon intérêt pour l’histoire s’est maintenu mais je n’ai été ni captivée, ni surprise et au final, j’ai trouvé l’ensemble assez prévisible, ayant même anticipé une révélation (et pourtant, je ne suis pas particulièrement subtile quant à ce smile). Un roman plutôt bien écrit, qui se laisse lire avec aisance et plaira aux amateurs de «chick-lit » mais qui m’a laissée sur ma faim.


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