• L'héritageMagnifique moment de lecture *****

    Deux soeurs, Erica et Beth Calcott, héritent de la demeure de leur grand-mère Meredith et reviennent sur les lieux où elles ont passé les étés de leur enfance avant qu'un drame terrible ne survienne. Entre souvenirs de jeunesse et douleurs actuelles, Erica revient doucement sur un passé de mystères et de non-dits couvrant quatre générations, à commencer par cette étrange photo de leur arrière-grand-mère, Caroline, posant avec un enfant qui n'apparaît nulle part dans l'arbre généalogique de la famille...

    "L'héritage" ("The Legacy") est une histoire très prenante, puisque dès le départ, le lecteur est intrigué par ces deux mystères distants de près d'un siècle. L'alternance entre passé et présent assure un suspense continu, l'auteur prenant soin de terminer chaque partie par un moment qui donne une terrible envie d'en savoir plus. L'écriture et l'intrigue sont de grande qualité, avec ce petit quelque chose en plus dans les événements et les personnages qui touche à des sentiments universels et viscéraux et ne peut donc laisser indifférent.

    A mi-chemin entre Barbara Vine et Kate Morton, Katherine Webb offre un excellent moment de lecture, au point que malgré la longueur du livre, on regrette de voir arriver la dernière page...


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  • The LegacyMagnifique moment de lecture *****

    Deux soeurs, Erica et Beth Calcott, héritent de la demeure de leur grand-mère Meredith et reviennent sur les lieux où elles ont passé les étés de leur enfance avant qu'un drame terrible ne survienne. Entre souvenirs de jeunesse et douleurs actuelles, Erica revient doucement sur un passé de mystères et de non-dits couvrant quatre générations, à commencer par cette étrange photo de leur arrière-grand-mère, Caroline, posant avec un enfant qui n'apparaît nulle part dans l'arbre généalogique de la famille...

    "L'héritage" ("The Legacy") est une histoire très prenante, puisque dès le départ, le lecteur est intrigué par ces deux mystères distants de près d'un siècle. L'alternance entre passé et présent assure un suspense continu, l'auteur prenant soin de terminer chaque partie par un moment qui donne une terrible envie d'en savoir plus. L'écriture et l'intrigue sont de grande qualité, avec ce petit quelque chose en plus dans les événements et les personnages qui touche à des sentiments universels et viscéraux et ne peut donc laisser indifférent.

    A mi-chemin entre Barbara Vine et Kate Morton, Katherine Webb offre un excellent moment de lecture, au point que malgré la longueur du livre, on regrette de voir arriver la dernière page...


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  • Little Black LiesLe sang de l'albatros ****

    Catrin et Rachel étaient inséparables jusqu'à ce qu'un tragique accident les sépare de la manière la plus atroce qui soit: la mort des enfants de Catrin suite à une négligence coupable de Rachel. Le récit est narré successivement par trois personnages, Catrin, son ami Callum et Rachel, donnant aux événements l'éclairage limité d'une seule perspective à la fois et assurant ainsi une suspense certain, la narration de Catrin s'arrêtant bien sûr à un moment crucial où l'on se demande jusqu'où son infinie détresse pourra la mener.
    Le roman est à la fois un roman policier (plusieurs disparitions d'enfants sont inexpliquées) et une réflexion sur le chagrin et la culpabilité, cette dernière étant illustrée par l'image de l'albatros dans le poème de Samuel Coleridge "The Ancient Mariner". L'action se déroule dans les îles Falklands, dont l'atmosphère à la fois âpre et poétique donne un cachet particulier aux tragédies qui s'y déroulent. Le cadre est dépaysant et le lecteur est transporté dans un univers différent, au bord des plages où viennent mourir les baleines.
    La lecture de ce roman est prenante et ses thèmes poignants et universels: comment survivre à l'anéantissement de sa famille et à une culpabilité d'autant plus insoutenable que la personne brisée est aussi celle que l'on aimait comme soi-même. Si je mets quatre étoiles et non cinq, c'est en raison du contraste entre les qualités du roman précédemment mentionnées (atmosphère, poésie, suspense) et une résolution beaucoup plus caractéristique d'un roman policier ordinaire, voire un peu excessive dans sa volonté de rebondissements: il y a plusieurs surprises à la fin mais j'ai eu le sentiment que l'auteur en faisait un peu trop et que l'oeuvre aurait été beaucoup plus forte si elle s'était contentée de moins.
    Cela étant dit et sous cette réserve qui ne gênera peut-être pas d'autres lecteurs, "Little Black Lies" reste un bon roman à suspense, supérieur à la moyenne du genre et que je vous conseille.


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    Ordinary Grace"Celui qui apprend doit souffrir" *****

    Cette citation d'Eschyle résume parfaitement ce très beau roman par lequel j'ai découvert William Kent Krueger.
    "He who learns must suffer. And even in our sleep pain that cannot forget falls drop by drop upon the heart, and in our own despair, against our will, comes wisdom to us by the awful grace of God."
    Quarante ans plus tard, Frank Drum, fils d'un pasteur méthodiste, revient sur l'été tragique de 1961 dans une petite ville du Minnesota, un été émaillé de plusieurs décès dont l'un le touchera particulièrement. Meurtre, suicide, accident, les visages de la mort sont multiples cet été-là et vont marquer le jeune Frank d'une empreinte indélébile tout en l'aidant à grandir.
    "Ordinary Grace" est à la fois un roman policier classique de "whodunnit" et un roman d'initiation qui raconte, dans une langue soignée, l'évolution de l'adolescent et sa perception des tristes événements qui ont fait de lui l'homme qu'il est actuellement. Frank est confronté à la mort et à l'incompréhension face à ces tragédies dans lesquelles il est difficile de trouver la moindre grâce divine. Le récit est celui d''une recherche de l'acceptation et de la paix, vue à travers les yeux d'un jeune narrateur qui décrit son ressenti et son cheminement.
    Pas un thriller trépidant donc mais un roman intelligent et sensible, parfois mélancolique, qui aborde plusieurs thèmes universels: la mort, la foi, le doute religieux face à l'épreuve, l'exclusion, les préjugés d'une petite ville, tout en soulignant le caractère subjectif du regard que nous portons sur les êtres et les événements. Une lecture intéressante, loin des thrillers que l'on oublie vite, et qui donne envie de découvrir les autres romans de William Kent Krueger, ne serait-ce que pour la qualité de l'écriture.


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    La fille d'avantDéjà-vu **

    Parution : 8 mars 2017

    « The Girl Before » (« La fille d’avant ») fait partie de ces romans encensés par la critique lors de la parution en version originale (« the buzziest book of 2017 » <InStyle>,  « a deeply addictive literary thriller » <Daily Express>,…) et il est par conséquent difficile de l’évaluer de manière objective. La première conclusion qui s’impose est que l’année 2017 sera une morne plaine littéraire si ce roman est « the buzziest book of 2017 » et que le terme « literary » n’est pas le premier qui me serait venu à l’esprit.

    L’intrigue tout d’abord : après un drame personnel douloureux et plusieurs recherches infructueuses, Jane trouve enfin une maison où elle pourra se reconstruire, le « 1, Folgate Street ». Conçue par le mystérieux et séduisant architecte Edward Monkford, la maison est magnifique et son loyer anormalement bas, contrepartie des multiples contraintes liées à la location : remplissage d’un questionnaire personnel régulièrement, pas d’enfants, pas d’animaux, pas de désordre, accès à Internet limité au système interne de la maison… Jane se rend rapidement compte que cette maison a eu son lot de tragédies, la dernière en date étant la mort suspecte d’Emma, la précédente locataire. Les récits de Jane et d’Emma sont présentés en alternance, les parallèles entre les deux histoires étant ainsi mis en évidence et le suspense entretenu.

    Il faut reconnaître que le livre se lit aisément, que le lecteur a envie d’en savoir plus au fur et à mesure que l’intrigue se développe et que le roman présente son lot de rebondissements et de surprises, de même qu'une sensibilité touchante face à certaines tragédies -apparemment vécues par l'auteur. Cependant, l’impression globale est celle de déjà-vu (à part peut-être le rôle malveillant de la maison) et non de la révélation de l’année: protagonistes fragilisés par des drames personnels, jalousie, mensonges, obsessions maladives. Par ailleurs, s’il faut toujours un peu de « suspension of disbelief » lorsque l’on aborde une fiction, certains aspects par trop irréalistes m’ont gênée et nuisent à la crédibilité de l’histoire : par exemple, les termes du contrat de location ou encore, la personnalité « cliché » de l’architecte, sorte de Christian Grey que j’ai trouvé bien plus insupportable que séduisant.

    En résumé, « The Girl Before » est un thriller agréable et facile à lire, qui pourrait aisément se prêter à une adaptation cinématographique, mais pas un incontournable de la littérature policière. 


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