• Les choses humaines

    Les choses humainesZone grise ****

    «Vivre, c’est s’habituer à revoir ses prétentions à la baisse. »

    Claire et Jean Farel semblent avoir ce que l’on appelle communément «tout pour être heureux» : il est un journaliste politique à succès, elle est une célèbre essayiste sensible à la cause des femmes. Quant à leur fils unique Alexandre, il semble promis à un avenir tout aussi brillant à l’université de Stanford. Si le mariage de Jean et de Claire vit ses derniers moments, leur séparation n’est cependant rien en comparaison du drame qui les attend : une accusation de viol va en effet faire vaciller leur existence bien rodée et voler en éclats toutes leurs certitudes.

    «Les choses humaines» est un portrait du monde peu reluisant des coulisses du pouvoir, avec ses enjeux et ses mesquineries, mais la question au centre de ce roman est celle de la « zone grise » et du consentement  -ou de l’absence, terrible, de celui-ci. Quand s’arrête le bizutage et où commence le viol, avec quelle force et avec quels gestes une femme doit-elle dire non pour que la violence qui lui est faite soit punissable et reconnue comme telle par la société ?

    C’est une histoire simple et complexe à la fois que nous narre Karine Tuil : simplicité d’un drame hélas ordinaire et complexité de ses conséquences émotionnelles. «Vingt minutes d’action» pour des vies brisées mais combien de vies et à quel point… telle est toute la question à l’issue de ce roman dont personne ne peut sortir vainqueur.

    Des «choses humaines» qu’il n’est jamais superflu de découvrir en ces temps où la parole des femmes se libère enfin.

     

    Vous aimerez peut-être :

    Vanessa Springora, Le consentement

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :