• The Word Is Murder

    The Word Is MurderClassique... et innovateur *****

    J’avais un a priori favorable à l’égard d’Anthony Horowitz dans la mesure où sa série «Alex Rider» a procuré de belles heures de lecture à mes fils et où j’avais apprécié la série «Injustice», dont il a écrit le scénario. La découverte d’un roman «adulte» est une autre histoire et je n’étais dès lors pas trop sûre de ce que j’allais découvrir. Mission accomplie : j’ai en effet passé un excellent moment avec «The Word Is Murder» et je me réjouis déjà de découvrir d’autres romans policiers de cet auteur.

    Le point de départ est séduisant, jugez plutôt : une femme se rend dans une entreprise de pompes funèbres pour régler les détails de ses propres funérailles… et est assassinée quelques heures plus tard. Je reconnais que "séduisant" n'est certes pas l'adjectif le plus adéquat mais l'idée a en tout cas éveillé mon intérêt (macabre). Diana Cowper était une femme riche, mère d’un acteur célèbre et vivant seule avec son chat : aucune raison évidente de finir étranglée, si ce n’est une seule zone d’ombre dans sa vie. Un tragique accident de la route, il y a presque dix ans, qui pourrait être lié à ce meurtre autrement inexplicable…

    Lorsque comme moi, on est un habitué des romans policiers, il est difficile de pouvoir les qualifier d’innovateurs ou d’originaux, même si on les a appréciés. «The Word Is Murder» mérite cependant ces qualificatifs, malgré une énigme qui n’a rien à envier aux grands classiques. En effet, l’enquête est menée non seulement par un détective, Hawthorne, mais également par Anthony Horowitz lui-même, devenu narrateur de son propre roman  – avec un clin d’œil appuyé aux duos Poirot/Hastings et Holmes/Watson.

    Parallèlement à la résolution de l’intrigue, le lecteur va donc suivre l’élaboration du livre qu’il a entre les mains, Hawthorne ayant réussi à convaincre Horowitz, réticent, de l’accompagner dans son enquête et consacrer un roman policier à cette affaire criminelle  – dont il ne sait pas encore si elle sera résolue. Une sorte de mise en abyme où Horowitz est son propre personnage, nous parlant d’Alex Rider, décrivant un rendez-vous avec Steven Spielberg et Peter Jackson ou encore nous expliquant comment il a choisi le titre du roman…

    Un jeu de miroirs intelligent et un point de vue original, au service d’une énigme qui m’a rappelé les délicieux moments passés dans ma jeunesse à essayer (vainement) de résoudre les mystères d’Agatha Christie... Un roman qui devrait plaire aux nostalgiques de la Reine du Crime et que je vous recommande.

     

    Du même auteur: 

    Comptine mortelle

     


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