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La deuxième femme
« Elle n’achète jamais de vêtements au hasard, sur un coup de tête ; des décennies de petits écroulements silencieux et d’apocalypses dégluties dans les cabines d’essayage l’ont vaccinée contre les envies subites. » *****Sandrine n’a jamais aimé son corps et elle cohabite tant bien que mal avec ce «bourreau personnel» qu’elle soigne «comme on nourrit un condamné à mort détestable». Tellement détestable qu’elle ne s’estime pas digne d’être aimée –ses parents eux-mêmes en sont la preuve éclatante– et encore moins par un homme. Mais même les vilains petits canards peuvent avoir un jour de chance et c’est ce qui arrive lorsque Sandrine se rend à une marche organisée en mémoire d’une femme disparue. Elle y rencontre l’époux et se laisse séduire par cet «homme qui pleure» et par son petit garçon : une « famille miraculeuse », comme tombée du ciel, qui semble l’attendre et où elle ne demande qu’à trouver sa place. Ce serait d’ailleurs chose faite s’il n’y avait cette première femme, qui a l’idée saugrenue de ressurgir du néant comme pour fracasser les rêves de Sandrine…
Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler, car Louise Mey m’a emmenée là où je ne m’attendais pas et il serait dommage de le savoir avant de commencer la lecture. «La deuxième femme» est un roman âpre et violent, dans lequel les personnages et les événements sont disséqués au scalpel. Le style est un peu déroutant au début (les dialogues sont insérés dans la narration : «Après de longues minutes, il geint Qu’est-ce qui va se passer ?, sa voix est enrouée») mais on s’y habitue et son côté abrupt, voire brutal, est parfaitement adapté à la thématique et à la noirceur des sentiments évoqués.
Un roman intense qui ne laisse pas son lecteur indemne et que je vous recommande.
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Commentaires
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Je suis très heureuse de vous accueillir dans mon univers littéraire et de partager avec vous mes coups de coeur et mes déceptions. Je suis maman de trois grands enfants, professeur de langues germaniques dans un collège liégeois et bien sûr passionnée de livres depuis toujours.
Encouragée par le plaisir que m'apporte mon activité de blogueuse littéraire, je me suis décidée à passer de l'autre côté de la barrière, puisque j'ai publié mon premier roman en 2019 sous le pseudonyme de Pascale Joye. Le deuxième, "La gravité des étoiles", vient de paraître et aborde la douloureuse question des violences conjugales.
N'hésitez pas à me laisser un avis sur les livres partagés, la raison d'être de ce blog étant la convivialité. Bonnes lectures
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