• Beartown / The Scandal

    Beartown / The Scandal"Late one evening toward the end of March, a teenager picked a double-barreled shotgun, walked into the forest, put the gun to someone else's forehead, and pulled the trigger. This is the story of how we got there." *****

     

    C’est sur la base des critiques extrêmement positives que j’ai entamé «Beartown» (également publié sous le titre «The Scandal») car je dois bien avouer que le hockey sur glace ne fait pas partie de mes centres d’intérêt. Et c’est grâce à certaines de ces mêmes critiques que j’ai poursuivi ma lecture, le début du roman me confortant  dans mon a priori: l’excitation précédant un match capital me laissait de glace (ce sera le seul jeu de mots pourri de ma chronique, c’est promis) et je n’avais pas particulièrement envie de suivre la carrière sportive des juniors de Beartown. Mais déjà, certains paragraphes, certaines tournures me faisaient regretter le choix du sujet car je pressentais que l’auteur pourrait me séduire.

    Encouragée par des commentaires de lecteurs qui avaient eux aussi été tentés d’abandonner et qui se réjouissaient de ne pas l’avoir fait, j’ai donc continué ma lecture… pour mon plus grand bonheur. En effet, le hockey n’est que prétexte à la description d’une petite communauté perdue dans la forêt, celle de Beartown, et surtout des êtres qui la composent : des personnages réalistes, tantôt insupportables, tantôt terriblement émouvants, des événements et des situations qui trouveront sans doute un écho en chacun d’entre nous : “All adults have days when we feel completely drained. When we no longer know quite what we spend so much time fighting for, when reality and everyday worries overwhelm us and we wonder how much longer we’re going to be able to carry on. The wonderful thing is that we can all live through far more days like that without breaking than we think. The terrible thing is that we never know exactly how many.”

    Une fois passée la mise en place des personnages et la description de cette communauté sans perspectives si ce n’est un succès sportif, il est difficile de lâcher ce roman: le style de Fredrik Backman (je fais référence à la traduction anglaise, ne maîtrisant hélas pas le suédois) est fluide et percutant à la fois (des phrases courtes qui résonnent parfois comme un mantra) et les thèmes sont universels: amour conjugal, filial, parental, amitié, violence, solidarité, héroïsme individuel face à la masse toute puissante. Les relations parents/enfants, abordées sous plusieurs angles, m’ont particulièrement interpellée : « Being a parent makes you feel like a blanket that’s always too small. No matter how hard you try to cover everyone, there’s always someone who’s freezing. »

    J’aurais pu citer de nombreux passages similaires, tant le livre regorge de réflexions pertinentes sur les thèmes susmentionnés. Mes légères réticences du début ont été rapidement balayées une fois le récit lancé et je ne peux que vous conseiller vivement cette lecture.


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