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    Behind Closed DoorsPas mal pour un premier roman mais... ***

    "Behind Closed Doors" avait attiré mon attention par les commentaires très élogieux d'Amazon.uk et les comparaisons avec "Gone Girl" par exemple. Au risque de m'attirer les foudres des lecteurs enthousiastes, je suis quant à moi beaucoup plus réservée et ne crierais en tout cas pas à l'excellence comme j'ai pu le lire.
    L'histoire est narrée par une jeune femme, Grace, qui après plusieurs années de déceptions sentimentales dues notamment à la présence dans sa vie de sa jeune soeur handicapée Millie, épouse enfin l'homme idéal sous tous rapports: l'avocat Jack Angel, spécialisé dans la défense des femmes battues. Le lecteur découvre vite l'envers du décor et le cauchemar tapi derrière cette vie en apparence si parfaite.
    D'une part, le roman se lit facilement et avec fluidité, l'alternance entre passé et présent donnant envie au lecteur de savoir comment Grace va gérer la situation dramatique dans laquelle elle se trouve et assurant un certain suspense. Par ailleurs, contrairement à d'autres critiques, j'ai bien aimé la fin et en particulier la dernière scène.
    Par contre, plusieurs choses m'ont déplu et/ou agacée et m'empêchent de donner plus que trois étoiles : les personnages sont peu nuancés, à la limite de la caricature, l'écriture n'est pas très littéraire (même si ceci n'est pas un obstacle en soi à obtenir un bon thriller) et surtout, le personnage et la situation de Grace sont peu crédibles. L'auteur essaie de justifier son incapacité à mettre un terme à sa situation par des explications pseudo-rationnelles qui sont risibles et dès le début, j'ai eu envie de secouer la narratrice tant elle avait des possibilités de s'en sortir.
    En résumé, le livre se lit sans déplaisir mais présente des faiblesses qui ne permettent pas de le comparer aux bons thrillers psychologiques des dernières années ("Gone Girl", "Girl on the Train", "I Let you Go" pour ne citer qu'eux). L'histoire est plutôt bonne et aurait pu déboucher suer un thriller très efficace mais je dirais simplement que ce n'est pas mal pour un premier roman.


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    Derrière les portesPas mal pour un premier roman mais... ***

    "Behind Closed Doors" ("Derrière les portes") avait attiré mon attention par les commentaires très élogieux d'Amazon.uk et les comparaisons avec "Gone Girl" par exemple. Au risque de m'attirer les foudres des lecteurs enthousiastes, je suis quant à moi beaucoup plus réservée et ne crierais en tout cas pas à l'excellence comme j'ai pu le lire.
    L'histoire est narrée par une jeune femme, Grace, qui après plusieurs années de déceptions sentimentales dues notamment à la présence dans sa vie de sa jeune soeur handicapée Millie, épouse enfin l'homme idéal sous tous rapports: l'avocat Jack Angel, spécialisé dans la défense des femmes battues. Le lecteur découvre vite l'envers du décor et le cauchemar tapi derrière cette vie en apparence si parfaite.
    D'une part, le roman se lit facilement et avec fluidité, l'alternance entre passé et présent donnant envie au lecteur de savoir comment Grace va gérer la situation dramatique dans laquelle elle se trouve et assurant un certain suspense. Par ailleurs, contrairement à d'autres critiques, j'ai bien aimé la fin et en particulier la dernière scène.
    Par contre, plusieurs choses m'ont déplu et/ou agacée et m'empêchent de donner plus que trois étoiles : les personnages sont peu nuancés, à la limite de la caricature, l'écriture n'est pas très littéraire (même si ceci n'est pas un obstacle en soi à obtenir un bon thriller) et surtout, le personnage et la situation de Grace sont peu crédibles. L'auteur essaie de justifier son incapacité à mettre un terme à sa situation par des explications pseudo-rationnelles qui sont risibles et dès le début, j'ai eu envie de secouer la narratrice tant elle avait des possibilités de s'en sortir.
    En résumé, le livre se lit sans déplaisir mais présente des faiblesses qui ne permettent pas de le comparer aux bons thrillers psychologiques des dernières années ("Gone Girl", "Girl on the Train", "I Let you Go" pour ne citer qu'eux). L'histoire est plutôt bonne et aurait pu déboucher sur un thriller très efficace mais je dirais simplement que ce n'est pas mal pour un premier roman.


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    Incroyablement fort et extrêmement bouleversant *****

    Attention, chef-d'oeuvre... A priori souvent galvaudé, le terme me paraît pourtant adéquat dans la mesure où ce livre exerce un impact profond sur le lecteur et où en le refermant, j'ai dit à mes enfants: "Un jour, il faudra que vous lisiez ceci."

    La force de "Faut-il manger les animaux ?" ("Eating Animals") tient à la fois au talent de son auteur (romancier) et à sa façon de traiter un sujet sur lequel chacun a déjà plus ou moins son opinion. A aucun moment rébarbatif -je l'ai dévoré en un week-end-, toujours pertinent et intelligent, Jonathan Safran Foer ne verse jamais dans la démagogie ni le prosélytisme et nous livre le résultat d'une enquête qui a duré trois ans. Il donne la parole à des interlocuteurs très différents et nous laisse nous forger notre propre opinion grâce à un travail journalistique rigoureux. J'étais sensible au sujet, je connaissais déjà pas mal de choses et pourtant, j'en ai appris beaucoup d'autres et la réalité dépasse mon entendement.

    J.S. Foer lève le voile sur un système totalement abject et déshumanisé, où l'animal n'est qu'un produit destiné à l'enrichissement de personnes sans scrupules. Certaines pages sont littéralement insoutenables et moi qui détourne les yeux lorsque je vois un taureau dans une arène, je me suis forcée à les lire, pour garder les yeux ouverts sur une réalité que l'on ne peut pas ignorer, car si je n'irai jamais assister à une corrida, la consommation potentielle de produits animaux fait partie de la vie quotidienne.

    A ceux qui seraient moins sensibles que moi à la souffrance animale, je préciserai simplement que d'un point de vue sanitaire et écologique, l'élevage industriel est une aberration et un scandale sans précédent. Les animaux consommés sont des monstres génétiques incapables de se reproduire, sans aucun système immunitaire (et donc gavés de médicaments simplement pour survivre), qui n'ont jamais vu la lumière du jour, n'ont pu bouger d'un pouce pendant leur misérable vie ni même s'occuper de leurs petits... Et l'illusion, apaisante pour nos consciences, d'une mort rapide et sans douleur ne résiste pas aux témoignages hallucinants de sadisme des ouvriers d'abattoirs. On n'est pas dans le domaine de la sensiblerie mais de l'humanité la plus élémentaire.

    Bien que végétarien, J.S. Foer ne rejette pas la consommation de viande en soi mais la moindre des choses est d'offrir à l'animal que nous voulons consommer une vie de liberté et dépourvue de souffrance. La nature est composée d'espèces qui en mangent d'autres et pourtant, la nature n'est pas cruelle: l'auteur fait remarquer avec beaucoup de justesse que la cruauté dépend de la compréhension qu'on en a et de la capacité à choisir de ne pas l'exercer... ou à choisir d'ignorer.

    C'est précisément ce que l'on ne peut plus faire après avoir lu ce livre: ignorer. Que l'on choisisse de rester omnivore ou de devenir végétarien, c'est la conscience personnelle de chacun qui le déterminera mais au moins, ce sera en toute connaissance de cause et l'on ne pourra pas dire que l'on ne savait pas.

    On peut être tenté de se dire que nos petits choix ne changent rien, et pourtant... "chaque fois que vous prenez une décision concernant votre alimentation, vous faites de l'élevage par procuration". Les éleveurs ne font que produire ce que nous demandons...

    "Faut-il manger les animaux ?" est un livre in-dis-pen-sa-ble, qui nous concerne tous et dont un des plus beaux messages est sans doute celui-ci: "La compassion est un muscle qui se renforce en travaillant et l'exercice régulier consistant à choisir la bonté plutôt que la cruauté ne pourrait que nous transformer."

     

    Vous aimerez peut-être:

    Matthieu Ricard, Plaidoyer pour les animaux


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    Good as GoneHonorable pour un premier roman  ***

    Julie Whitaker est âgée de treize ans lorsqu'elle est enlevée en pleine nuit à son domicile, sous les yeux de sa jeune soeur Jane. Choquée, celle-ci ne donne pas l'alerte tout de suite, compromettant ainsi les chances de retrouver Julie. Pendant plusieurs années, l'enquête demeure au point mort, jusqu'à ce qu'une jeune femme se présente chez les Whitaker en prétendant être Julie. A l'euphorie initiale des parents, Tom et Anna, se mêle d'abord l'horreur de ce que Julie raconte avoir vécu pendant sa détention, puis le doute quant à l'identité de la jeune femme. Le récit de la maman, Anna, est interrompu par d'autres voix du passé, qui lèvent peu à peu le voile sur ce qui s'est passé pendant ces années.
    Ce roman est agréable à lire, l'alternance des narrations évitant la monotonie, mais il lui manque l'étoffe des romans qui nous attirent irrésistiblement vers leur résolution -n'oublions pas cependant qu'il s'agit d'un premier roman. La question essentielle est celle de l'identité de la jeune femme et de son vécu mais le suspense n'est pas insoutenable et la comparaison avec les thrillers populaires à succès (Gone Girl, etc) -comparaison qui semble l'argument de vente de tous les romans à suspense actuels-, me paraît surfaite. Intéressant donc (d'autant plus que l'histoire serait inspirée de faits réels) mais pas incontournable.

     


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    The SisterEloges trompeurs

    "The Sister" fait partie de ces romans présentés comme des thrillers psychologiques brillants, avec un retournement de situation que l'on ne voit pas venir, dans la lignée de "Gone Girl", et par ailleurs encensés par les critiques d'Amazon.uk. Un livre que l'on entame donc avec enthousiasme... pour l'achever sur un sentiment de déception et d'incompréhension face à tant d'éloges.
    La scène d'ouverture m'a pourtant séduite: une jeune femme, Grace, déterre avec émotion une "boîte à secrets" qu'elle avait dissimulée avec sa meilleure amie, Charlotte, alors qu'elles étaient adolescentes. Le lecteur apprend assez vite que Charlotte est morte, sans davantage de détails, et le récit oscille entre leur passé et le présent, alors que Grace accueille une jeune inconnue dans sa maison et dans sa vie.
    "The Sister" est un premier roman et contrairement à d'autres qui sont très aboutis dès la première tentative de l'auteur, celui-ci reste maladroit et au final peu emballant: des allusions à de grands mystères et révélations qui n'en sont pas, des personnages sans consistance auxquels on ne s'attache guère, de nombreux clichés dans les dialogues et les situations. On a l'impression que l'auteur applique des recettes toutes faites apprises à un cours d'écriture, le résultat étant artificiel et donnant une fâcheuse impression de déjà-vu, sans véritable suspense pour compenser ces défauts.
    On est bien loin du "psychological thriller with a twist that we won't see coming"...


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