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Parce qu' "un enfant qui lit, c'est un candidat de télé-réalité qui disparaît", j'ai demandé à mes élèves et à mes enfants quels avaient été leurs livres préférés au cours de leur adolescence afin de vous proposer 10 livres qui faisaient l'unanimité et un top 10 des livres "fantasy". Pour les plus grands, je vous invite à consulter la rubrique Jeunes adultes.
Top 10 des ados
Ann Brashares, Quatre filles et un jean
Anne Cassidy, L'affaire Jennifer Jones
Delphine de Vigan, No et moi
Michael Grant, Gone
Anthony Horowitz, Alex Rider
Anthony Horowitz, L'île du crâne
Robert Muchamore, Cherub
Bertrand Puard, Les effacés
Rick Riordan, Percy Jackson
Vincent Villeminot, Instinct
Top 10 Fantasy/Fantastique
Pierre Bottero, La quête d’Ewilan
Eoin Colfer, Artemis Fowl
Timothée de Fombelle, Tobie Lolness
Joseph Delaney, L’épouvanteur
John Flanagan, L’apprenti d’Araluen
Robin Hobb, L’assassin royal
Christopher Paolini, Eragon
Chris Riddell, Chroniques du bout du monde
Anne Robillard, Les chevaliers d’Emeraude
Anne Robillard, Les héritiers d’Endikiev (suite des "Chevaliers d'Emeraude")
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Parce que contrairement à ce que l’on pense parfois, les jeunes aiment encore la lecture, j’ai demandé à mes élèves de choisir quelques romans qui les ont marqués, touchés, interpellés… Voici une liste de 10 livres qui ont fait l’unanimité parmi les 17-18 ans ainsi qu’un coup de cœur que Chloé (18 ans) a souhaité partager avec vous :
Top 10
Malorie Blackman, Entre chiens et loups
Stephen Chbosky, Le monde de Charlie
James Dashner, Le labyrinthe
Joël Dicker, La vérité sur l’affaire Harry Québert
John Green, Nos étoiles contraires
Kathrine Kressman Taylor, Inconnu à cette adresse
Harper Lee, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
Lois Lowry, Le passeur
Eric-Emmanuel Schmitt, La part de l’autre
Ruta Sepetis, Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre
Le coup de coeur de Quentin (15 ans)
« Le récit se situe dans un monde dystopique où la population est perpétuellement épiée pour vérifier qu’elle ne trahit pas, même par la pensée, le Parti et son leader Big Brother. Impossible d’échapper à la vigilance constante, comme le promettent les affiches omniprésentes… « Big Brother is watching you »!
Tout acte politiquement incorrect est perçu et même les pensées sont contrôlées. Tout signe pouvant traduire une pensée dangereuse pour le Parti peut se solder par une arrestation arbitraire et une disparition pure et simple.
Winston, le personnage principal, rêve qu’un jour tout change et que le peuple renverse Big Brother. Pour ce faire, il tente de rejoindre la Fraternité, une organisation secrète qui lutte contre le Parti.
J’ai beaucoup aimé ce livre car il nous incite à ouvrir les yeux sur ce qui se passe dans le monde en ce moment. Et on voit ce qui pourrait nous faire basculer dans le totalitarisme comme par exemple la surveillance accrue des gens et la limitation de libertés au nom de la sécurité, le succès toujours plus grand des extrêmes,…
Il est situé en 1984 mais est en réalité intemporel par le message qu’il transmet. En anglais, le roman est paru en 1949, mais a été écrit en 1948, ce qui pourrait expliquer le choix de la date, Orwell ayant peut-être tout simplement inversé les deux derniers chiffres (48 → 84). En plaçant l’action du roman à une date aussi proche, on dirait qu’Orwell nous lance un avertissement… Nous devons être vigilants car l’arrivée au pouvoir d’une dictature n’est peut-être pas si lointaine. A nous d’en reconnaître les signes et de les combattre.
De plus l’univers est brillamment imaginé et décrit, ce qui permet de s’immerger dans le récit et de comprendre les tenants et les aboutissants de ce qu’entreprend Winston et tout ce qu’il vit et subit. Au fil du récit, on se prend à croire à la Fraternité et à une révolte possible. »
Le coup de cœur de Chloé (18 ans)
Robert Merle, La mort est mon métier
« J'ai dû lire ce livre dans le cadre du cours de français et depuis lors, je l'ai relu plusieurs fois. Tout commence de manière banale : Rudolf Lang est un jeune garçon qui reçoit une éducation catholique "normale" pour l'époque. Au fur et à mesure, le lecteur en apprend de plus en plus sur cette personne, pour finalement découvrir le terrible métier que le personnage exerce : commandant du camp d'extermination d'Auschwitz.
C'est une biographie fictive que nous propose Robert Merle mais qui semble tellement réaliste. La montée dans le parti nazi de Rudolf y est très bien narrée. On trouverait presque, à certains passages, le personnage attachant, même si le fond reste horrible avec des atrocités sous toutes leurs formes. Ce livre m'a totalement bouleversée.
Depuis ma lecture de ce dernier, je me suis intéressée à cet effroyable événement qu'est la seconde guerre mondiale et plus particulièrement aux cas de Rudolph Höss (dit Lang dans le livre) et d’Heinrich Himmler. « La mort est mon métier » m’a ouvert les yeux sur cette partie de l’histoire. Il est à fois intéressant et passionnant et je n’ai pas pu le lâcher avant la fin. »
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Correspondances pour un voyage intérieur *****
Si vous pensiez que la méditation est réservée à ceux qui peuvent se couper du monde pour réfléchir au sens de la vie, loin de contingences matérielles aussi triviales que le repassage ou la poussée dentaire du petit dernier, ce livre merveilleux de Christophe André changera probablement votre vision des choses. Au travers de 25 leçons d’initiation à la pleine conscience -méthode de plus en plus validée par la science et utilisée dans certains hôpitaux-, il nous convie à un fascinant voyage intérieur dont chaque escale est susceptible de nous apporter quelque chose : « Avancer, même blessé », « Rester présent au monde », « Consentir au mystère »… quelques exemples des leçons de vie que vous y trouverez.
De nombreux ouvrages de méditation, de pleine conscience et de développement personnel ornent les rayons de nos librairies -abondance symptomatique du mal-être de notre époque et de la quête de sens- mais celui-ci est particulièrement plaisant car, à l’instar des «Correspondances» de Baudelaire, Christophe André ouvre nos perceptions en utilisant différentes formes artistiques, en l’occurrence la littérature et la peinture. Chaque chapitre comporte la reproduction d’une citation et d’une oeuvre, connues ou moins connues.
A la lumière des commentaires de l’auteur, le regard sur ces reproductions devient plus subtil, le lecteur y voit des détails qu’il n’avait jamais remarqués et qui s’intègrent dans le message global. Quelques exemples qui m’ont touchée : « Christina’s World » d’Andrew Wyeth (« Ramper, et avancer, même blessé… »), « La chute d’Icare » de Pieter Brueghel l’Ancien (« N’aie pas peur d’héberger ton chagrin pendant ton vol »), et çà et là, au détour d’une page, une phrase étourdissante de beauté : « Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l’amour infini me montera dans l’âme » (Arthur Rimbaud).
Accompagné d’un CD de méditations guidées pour ceux qui souhaiteraient mettre en pratique ce qu’ils ont appris, « Méditer, jour après jour » est le genre de livre qui reste sur la table de chevet et dont on s’imprègne peu à peu, au gré de ses envies et de ses expériences de vie. A offrir et à s'offrir, sans hésiter...Du même auteur: De l'art du bonheur
2 commentaires -
Parution en français: 27 septembre 2017
S’il peut paraître très présomptueux de critiquer un thriller encensé par Harlan Coben, Ian Rankin ou encore John Connolly, je dois cependant prendre ce risque et avouer ma grande déception en refermant « Behind Her Eyes » ("Mon amie Adèle").
Le livre commence comme un thriller psychologique classique : triangle amoureux (David, sa ravissante épouse Adele et Louise, jeune maman divorcée), alternance des points de vue pour donner des vues partielles des événements, flash-backs, narrateurs peu fiables. Un mariage compliqué dont on ne sait pas vraiment ce qu’il dissimule, une charmante maîtresse déchirée entre sa passion pour son amant et son amitié pour la femme de ce dernier… rien de bien transcendant mais agréable à lire.
"Mon amie Adèle" était censé nous offrir LE dénouement de l’année et toute ma lecture a donc été un cheminement vers ce délicieux frisson que connaissent tous les amateurs de livres à suspense. Hélas, de frisson il n’y eut point, seulement la frustration face à un dénouement aussi ridicule et en contradiction avec l’ambiance générale du livre. Le mélange de genres, auquel je ne suis a priori pas opposée, n’a nulle raison d’être ici et donne l’impression de venir au secours d’un livre dont l’auteur ne trouvait pas la fin. Dommage car le début était prometteur et cette fausse note finale jette le discrédit sur l’ensemble du roman.
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Un peu déçue par "Cadres noirs", j'ai retrouvé avec "Alex" le plaisir que j'avais eu à lire "Robe de marié" du même auteur. Un thriller où l'on ne s'ennuie pas une seule seconde et surtout, où l'on se fait délicieusement manipuler jusqu'au bout...
Je ne m'étendrai pas sur l'intrigue, notamment parce qu'il est préférable de se laisser emmener sans trop savoir où l'on va. Sachez seulement que "Alex" est divisé en trois parties très différentes, en ce sens que la perspective du lecteur est totalement modifiée de l'une à l'autre. Les deux premières sont assez classiques dans le genre psychopathe/serial killer mais la troisième nous offre un final de toute beauté. Petite mise en garde à l'égard des âmes sensibles: il vaut mieux lire certains passages en diagonale pour s'assurer de bonnes nuits
Petite mention particulière pour les personnages, notamment l'attachant Camille Verhoeven, qui nous valent quelques touches d'humour noir absolument délicieuses.
Du tout bon roman policier français qui je l'espère vous plaira autant qu'à moi...Du même auteur: Robe de marié
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