• Trois jours à Chicagoland

    Trois jours à ChicagolandUn bon moyen de découvrir un excellent auteur ****

    Je ne suis pas particulièrement amatrice de nouvelles, leur préférant un roman plus dense et développé, mais j’aime beaucoup l’écriture et les thématiques sombres de RJ Ellory et j’ai donc voulu découvrir « Three Days in Chicagoland ».

    La trilogie est composée de nouvelles (« The Sister », « The Cop » et « The Killer »), à lire impérativement dans l’ordre sous peine de n’y rien comprendre : en effet, le récit est celui du meurtre d’une jeune institutrice, Carole Shaw, dans les années 50, récit présenté par trois narrateurs différents.

    La première partie est le point de vue de la sœur de Carole, Maryanne, lors des moments précédant l’exécution du meurtrier sur la chaise électrique : le décompte macabre de la dernière minute  -un coup de fil du gouverneur peut-il encore empêcher l’exécution ?-  est entrecoupé de flash-backs par lesquels Maryanne raconte au lecteur ce qui est arrivé à sa sœur. La seconde est la version des mêmes faits par le policier en charge de l’enquête, Maguire, et la troisième donne la parole au tueur.

    La plupart des reproches que j’ai pu lire concernant ces récits faisaient référence à leur caractère trop court. S’il est vrai que « Three Days in Chicagoland » est moins impressionnant que « A Quiet Belief in Angels », par exemple, il s’agit cependant d’une trilogie parfaitement réussie si l’on part du principe que l’on est dans le domaine de la « short story ». Les amateurs de RJ Ellory y retrouveront une écriture de qualité, une tension palpable lorsqu’il décrit les derniers moments du condamné, ainsi que quelques rebondissements dans la dernière partie. Ma seule réserve concerne une coïncidence un peu trop surprenante mais l’auteur lui-même anticipe cette réserve en écrivant dans le récit que cette coïncidence est incroyable, comme s’il avait lu dans les pensées de ses futurs lecteurs smile

     

    S’il est difficile de démontrer tout son potentiel de grand écrivain dans des nouvelles, Ellory a pourtant selon moi réussi à éviter cet écueil et à nous proposer un récit qui répond parfaitement aux exigences du genre. Si le choix d’une trilogie de nouvelles et non d’un roman complet peut paraître un défaut à certains fans, je pense quant à moi que ce choix peut également être une qualité : des récits courts peuvent attirer des lecteurs moins fervents, peu désireux de se lancer dans un roman complexe, et leur permettre ainsi de découvrir de manière plaisante l’univers de RJ Ellory.  

    Du même auteur: Papillon de nuitLes anges de New-YorkSeul le silenceMockingbird SongsGhostheart

     


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