• "Arrête avec tes mensonges"

     

    "Arrête avec tes mensonges"A la croisée des chemins entre vie et littérature  *****

    Intersection entre la vie de l’auteur et son œuvre, « Arrête avec tes mensonges » est le premier roman de Philippe Besson que je lis et certainement pas le dernier. Le titre fait référence à la phrase que lui répétait sa mère lorsqu’il était enfant et le livre est la mise en œuvre de cet impératif. Philippe Besson nous dévoile avec un mélange de pudeur et de franchise une relation homosexuelle qui a marqué profondément sa vie alors qu’il était adolescent et qu’il avait tue jusqu’à présent. Alors qu’il est devenu écrivain, il aperçoit un visage qui le foudroie et le ramène à une blessure profonde du passé.
    L’écriture est magnifique, les émotions mises à nu troublantes, la réflexion sur les chemins de vie choisis perturbante. Il ne s’agit pas d’une «apologie de l’homosexualité » comme j’ai pu le lire –parle-t-on d’apologie de l’hétérosexualité à propos de «Sur la route de Madison » ?- mais d’un récit intimiste sobre d’autant plus touchant qu’il est autobiographique. Si comme l’écrit joliment Philippe Besson, « rien ne me touche davantage que le craquèlement des armures et la personne qui s’y révèle », je n’ai pu qu’être touchée par cette part de lui-même qu’il a révélée.

    Du même auteur: 

    Se résoudre aux adieux

    Son frère

    Les jours fragiles

    Un homme accidentel


  • Commentaires

    1
    Joëlle Spampani
    Jeudi 12 Septembre 2019 à 08:42
    J'ai adoré ce roman. Besson explore les sentiments humains.Non ce n'est pas une apologie de l'homosexualité mais une histoire d'amour, de manque, une histoire avec des sentiments subtils et vrais. Peu importe qu'il s'agisse de deux garçons, ce sont juste des sentiments universels sue Besson décortique à merveille.
      • Vendredi 13 Septembre 2019 à 20:59

        Tout à fait d'accord avec vous, bien sûr wink2

    2
    Pivoine
    Vendredi 15 Juillet 2022 à 23:52
    Il va sortir en film en 2022, je suis curieuse. Je l'ai beaucoup aimé mais je le trouve très triste. Le moins triste de la trilogie, c'est "Dîner à Montréal".
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